La gauche plurielle, un peu surprise, a du mal à contenir son
enthousiasme et à s'en tenir à la modestie censée lui servir de ligne de conduite. La droite, après avoir proclamé que les élections régionales et cantonales des 15 et 22 mars seraient un test national qui servira de préavis de licenciement à la majorité actuelle, explique désormais que les résultats du prochain scrutin n'auront aucune signification. A une semaine du renouvellement des conseils régionaux, malgré une campagne qui manque quelque peu de vigueur et de dynamisme, la majorité PS-PCF-Verts semble avoir l'avantage sur l'opposition RPR-UDF. Les deux derniers sondages publiés en fin de semaine le confirment. Selon l'étude Ipsos/Le Point (1) la gauche plurielle recueille 39% des intentions de vote, contre 32% à la droite RPR-UDF - 35,5% si on y ajoute les «divers-droite». D'après l'enquête CSA/La Croix publiée dans le quotidien samedi (2), la majorité rassemble 42% des intentions de vote, soit 2 points de mieux qu'un sondage analogue réalisé il y a quinze jours. L'opposition en réunit 37% (RPR-UDF, divers-droite), soit 2 points de moins que deux semaines auparavant.
La majorité profite de la situation économique L'électorat de gauche a manifestement été sensible aux bonnes nouvelles sur le front de la croissance. Il y a deux semaines, 59% des sympathisants de gauche annonçaient qu'ils se détermineraient en fonction de la situation économique et sociale. Ils sont aujourd'hui 65% à expliquer que c'est le critèr