Colmar, Strasbourg envoyée spéciale
L'Alsace, deux départements, trois listes féminines, soit le quart des listes de femmes qui se présentent cette année aux élections régionales (douze au total), pour 2,9% de la population française. A dire vrai, l'Alsace en fait peut-être un peu trop. A multiplier les listes, elle risque d'éparpiller les voix alors qu'il faut au moins 5% des voix pour avoir un(e) élu(e).
Il faut dire que la région revendique le titre de l'antériorité. En 1992, déjà, Liliane Gall avait décidé de constituer une liste de dames dans le Haut-Rhin. Elle avait recueilli 6,12% des voix et fait une entrée triomphale au conseil régional, unique élue de son département.
Pendant six ans, elle prend sa tâche à coeur, Liliane Gall. Tous les dossiers régionaux sont épluchés par l'association Femmes d'Alsace, qui l'aide et la soutient. Les positions de l'élue au sein du conseil régional vote pour, contre, ou abstention sont définies en commun. En cas de désaccord mais il paraît que ça n'arrive jamais , Liliane Gall est priée de s'abstenir. Ainsi la conseillère régionale et ses amies ont-elles approuvé quatre des six budgets de la majorité régionale UDF-RPR. Sur les deux autres, proposés par l'ancien président de région Marcel Rudloff (UDF-FD) aujourd'hui défunt, Liliane Gall s'est abstenue, «car il y avait une surenchère à l'emprunt», explique Christine Schwab, qui brigue aujourd'hui sa succession.
La droite déchirée Six ans passent. A l'approche des régionales, Femm