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Régionales 98. Les nouveaux chefs de parti en campagne (1).Philippe Séguin ne voit qu'une seule tête: la sienne. Sans illusions sur l'issue du scrutin, il dénonce le mutisme des leaders UDF.

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publié le 9 mars 1998 à 21h53

Philippe Séguin tient la forme. Et le rythme. Dopé aux pizzas et aux

sandwichs, le président du RPR est en passe de réussir le pari qu'il avait lancé au lendemain des assises du mouvement gaulliste, le 1er février: boucler en quarante jours, à la moyenne de deux à quatre étapes par jour, le tour de France des 96 départements de métropole d'ici au 15 mars. En avion, en voiture, en hélicoptère, le député des Vosges s'est fait un devoir de réussir cet exploit physique. Séguin ne se fait aucune illusion sur l'ampleur des pertes que pourrait subir l'opposition dimanche prochain. Cette course en solitaire lui permet, en revanche, de mobiliser ses troupes. Et de faire porter le chapeau de la défaite programmée aux ténors de l'UDF, qui brillent par leur absence, alors que ce sont eux qui ont le plus à perdre: ils détiennent aujourd'hui 12 régions sur 22; le RPR n'en préside que 8. Au fil de ses meetings, annoncés chaque fois par des interviews dans les quotidiens régionaux ou sur France 3, le président du RPR ne manque pas d'ironiser sur la désertion de ses partenaires centristes et libéraux. Resucée. «Certains disent: mais que va-t-il faire dans cette galère où il n'y a que des positions à perdre et des coups à gagner? Je m'étonne qu'on s'étonne. Il n'y a pas de petites et de grandes élections. Il y a des élections. Ce qui est étonnant, c'est que tout le monde ne fasse pas comme moi», observe-t-il avant d'ajouter que, pour «ce premier rendez-vous avec les Français» depuis les légi