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Libération

Régionales 98. Les nouveaux chefs de parti en campagne (fin). Hollande, l'homme qui rit. Le premier secrétaire du PS veut profiter d'une conjoncture favorable.

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publié le 11 mars 1998 à 22h38

«Ne le répétez pas à Jospin"». Comme toujours, avec François

Hollande, c'est dit en rigolant. Oui, puisqu'on le lui demande, il l'avoue: descendre en vedette vers la scène d'un meeting sur une sono saturée dans une salle qui s'est levée, ça donne des frissons. Le Premier secrétaire du PS s'installe dans le petit avion qui doit rejoindre dare-dare une autre ville. Là-bas, encore, une brochette de dignitaires socialo-communistes l'attend sur l'estrade pour commencer. Il se plonge dans un brouillon de discours sous les cliquetis des photographes. Cliché traditionnel du politique qui vadrouille et qui a fini par compter. Ambitions. Avant de partir, Hollande a vu Lionel Jospin, lui a donné des nouvelles de la campagne. Le Premier ministre a choisi, hormis deux meetings à Paris et Toulouse, de garder ses distances. Le premier secrétaire en profite. C'est sa première campagne en patron des socialistes. Il cachait à peine ses ambitions, devant la salle pincée qui l'attendait à Bordeaux: «Si vous gagnez la région, comme j'aurai participé à votre campagne, cela me permettra d'en récolter quelques dividendes.» Et comme toujours chez François Hollande, c'est dit en rigolant. D'ici le 15 mars, il aura promené son allure joviale, un rien troisième République, dans toutes les régions, sauf la Corse. Il aura tapé dans bien des dos, façon corrézienne. Il ne sait pas ce que donnera la moisson régionale. En privé, il sait être gourmand. En public, il répète à l'envi que le PS pourra crier vic