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Régionales 98. Pour la droite, c'est balladur ou le «bronx». L'ex-Premier ministre s'est posé hier en «sauveur» de l'Ile-de-France.

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publié le 11 mars 1998 à 22h37

Il a démarré seul au Bataclan dans une ambiance feutrée. Edouard

Balladur a terminé, hier, au Zénith, à Paris, avec Charles Pasqua, François Léotard et Philippe Séguin en guest-stars. Et c'était punchy. Il est vrai que les sondages ne sont pas bons. Même le présentateur l'a reconnu en accueillant la tête de liste de Paris, «le sauveur» de l'Ile-de-France.

Face au «tremblement de terre» annoncé par Charles Pasqua en cas de défaite de la majorité RPR-UDF, tous en sont revenus aux bonnes vieilles recettes: cogner, cogner, cogner pour le plus grand plaisir des 4 500 militants agitant leurs pancartes «Tous avec Balladur». Sus aux socialistes, donc, et à leur candidat à la présidence, Jean-Paul Huchon. Ça ne mange pas de pain quand il y a risque de pénurie dimanche prochain. Charles Pasqua, tête de file dans les Hauts-de-Seine, a donné le ton: «Allons nous laisser l'Ile-de-France devenir une espèce de Bronx» avec «ses querelles tribales» et «sa poussée communautariste?», a-t-il lancé en accusant Lionel Jospin, «pasteur intolérant du dogme socialiste», d'avoir commis «deux erreurs majeures»: l'abrogation des lois Debré sur l'immigration et celle sur le code de la nationalité. Et, comme si ce n'était pas suffisant, il a reproché aux socialistes de faire monter la criminalité et d'imposer «la dictature molle des beaux esprits, marquis gourmets de la gauche caviar».

Plus soft, le président de l'UDF, François Léotard a tenté de désamorcer la question des alliances de l'opposition avec l