Jean Tiberi ou comment s'en débarrasser? La question n'est pas
nouvelle. Elle revient de manière lancinante après chaque scrutin depuis 1995, lorsque la droite se réveille avec la gueule de bois: six arrondissements de perdus aux municipales, neuf circonscriptions à gauche aux législatives, des positions renforcées pour l'opposition municipale dans les arrondissements lors du scrutin régional de dimanche. Comme durant la campagne des législatives, des élus et pas seulement parisiens ont pesté contre l'«effet Tiberi». A nouveau, il a été question de complots, de stratégies pour «débarquer le maire de Paris». Un influent conseiller UDF de Paris résume: «La question n'est même plus de savoir si Tiberi est responsable ou pas des affaires. Il incarne à l'extrême un système, une manière de faire de la politique dont les électeurs ne veulent plus. Aujourd'hui, ce type est complètement grillé quoi qu'il fasse.»
Sentant la menace, le maire de Paris a dû contre-attaquer hier matin. Il réunissait les élus RPR-UDF de Paris sur le budget qui doit être voté lundi prochain. «D'emblée, il a ouvert la séance en expliquant qu'il n'y avait pas d'affaire Tiberi», raconte un des participants. Le maire a ensuite prononcé un discours offensif du style: «C'est moi le patron, je suis aux commandes.» Mais «personne n'a bronché ou applaudi». Prompt à se décerner des satisfecit, Jean Tiberi a ensuite insisté sur le «rôle joué par la mairie de Paris et son maire» dans la campagne des régionales. Pu