Menu
Libération

Le Chevallier annonce la dissolution de Châteauvallon. La cour d'appel devait rendre sa décision le 24 mars. Le maire FN de Toulon la devance.

Article réservé aux abonnés
publié le 18 mars 1998 à 20h47

Jean Marie Le Chevallier, maire FN de Toulon, s'est offert hier un

luxe fracassant en forme de scoop: il a lui-même annoncé, par communiqué de presse municipal, le jugement de la cour d'appel de Grenoble réglant le sort du TNDI de Châteauvallon. Une communication qui équivaut, après trois ans de bras de fer avec le centre culturel fondé par Gérard Paquet, et en plein entre-deux tours électoral, à un cri de triomphe frontiste: la cour d'appel, annonce Jean Marie Le Chevallier, «a prononcé la dissolution de l'association Châteauvallon-TNDI». Mieux, elle lui a, dit-il, attribué des dommages et intérêts: 40 000 F, alloués à lui-même «en sa qualité de président du comité de tutelle, ainsi qu'à monsieur Badorc, adjoint de Toulon et représentant du syndicat intercommunal de Châteauvallon».

Le communiqué a semé la stupeur chez les parties adverses, et notamment au ministère de la Culture, complètement pris de court. Et pour cause: le délibéré de la cour d'appel était officiellement attendu le 24 mars. Une date qui semblait choisie pour éviter les «effets électoraux». Les représentants de l'Etat comme les avocats tombaient des nues: des décisions retardées cela arrive. Mais avancées, c'est inédit. Encore que la loi ne l'interdise pas, et que, comme on a déjà eu maintes occasions de le remarquer dans cette affaire, la chronique de Châteauvallon n'en est plus à une extravagance judiciaire près. Le camouflet infligé au ministère de la Culture (membre de l'association et défenseur du TNDI)