Col de l'Escrinet, envoyée spéciale.
Avec 60 élus dans le camp de la gauche plurielle camp, 60 dans celui de Charles Millon (UDF), 35 FN infréquentables et infréquentés, le sort de la région repose dans les mains de deux hommes. D'abord, Patrice Abeille, militant indépendantiste savoisien: attention bien dire «savoisien», le premier qui dit «savoyard» va dans l'opposition, et Jean-Jack Queyranne y a mis un pied lundi dernier. Deux «savoyard» en trente secondes à la télé. Il a donc reporté toutes ses attentions sur la personne d'Alain Roure, 12 344 voix, 10% des suffrages ardéchois. Élu sous la bannière «Chasse, pêche, nature, tradition et ruralité ardéchoise», il laisse vite comprendre que «Chasse» suffira. Pas n'importe laquelle: la chasse au pigeon, sur le col de l'Escrinet, entre Privas et Aubenas, altitude 783 mètres, à une date bien déterminée: du 1er au 31 mars. C'est lui qui fera la différence vendredi. Revue des détail des différentes hypothèses.
Première hypothèse. Demain, Jean-Jack Queyranne (PS) rate la présidence de Rhône-Alpes. Il pourra s'en prendre aux pigeons, et méditer sur l'importance de l'espèce des ramiers en politique. Si Alain Roure est conseiller régional, c'est à cause d'une directive européenne «oiseaux», votée en 1979 mais appliquée en Ardèche seulement le 1er mars 1991. Celle-ci interdit purement et simplement de chasser la tourterelle. «Nous faire ça, c'est comme couper les racines à un arbre. Il crève.»
Deuxième hypothèse. Jean-Jack Queyranne se