Philippe Séguin l'avait prévenu...«Une alliance avec le FN

conduirait à une impasse morale, politique et électorale. Si certains pensent différemment, ils ont droit de le dire. En revanche, ils n'ont pas le droit de le mettre en pratique.» Le 8 mars, le président du RPR mettait en garde Jean-François Mancel qui, la veille, déclarait«ne pas voir de raison de refuser le concours des élus FN». Rien n'y a fait... et Mancel a été exclu du RPR hier. Le patron du conseil général de l'Oise, ancien secrétaire général du RPR, était en fait lancé de longue date dans les tractations avec le FN qui se traduisent depuis dimanche par des désistements du FN au profit du RPR aux cantonales. Pire, Jean-François Mancel plaide aujourd'hui pour que le FN «devienne une partie de la droite de demain». Sautant à pieds joints dans le piège tendu par les lepénistes, lundi, lorsqu'ils ont proposé à la droite un«soutien sans participation», il explique: «Le FN a enlevé tout ce qui peut nous hérisser sur le plan des valeurs», et ajoute: «A partir du moment où la stratégie de guerre avec le FN a été un échec total, il faudrait être cinglé pour la poursuivre.»

Le couperet est tombé hier dans un communiqué cinglant de la direction du parti gaulliste: «Les déclarations publiques de Jean-François Mancel, vis-à-vis du FN, à rapprocher de certains comportements condamnables observés dans ce département à l'approche du deuxième tour, ont conduit le président Philippe Séguin à prononcer son exclusion», décision p