Après le vendredi noir, le lundi «brun»? Trois jours après la désignation de présidents UDF élus avec des voix lepénistes, et au lendemain du second tour des élections cantonales, marqué par une nette poussée de la gauche, la droite se retrouve à nouveau confrontée à la tentation de l'alliance avec le Front national. En Ile-de-France, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), en Haute-Normandie, en Midi-Pyrénées et en Franche-Comté, les élections des présidents, qui n'avaient pas pu avoir lieu la semaine dernière, se dérouleront aujourd'hui, et dès samedi, Jean-Marie Le Pen a fait monter encore d'un cran la pression, en exigeant la «réciprocité».
Le Pen propose le donnant-donnant En échange de son soutien déjà apporté en Picardie, Rhône-Alpes, Languedoc- Roussillon, Bourgogne et Centre, ainsi que d'un éventuel apport de ses suffrages lundi en Ile-de-France, le président du Front national demande pour sa formation la présidence de la région Paca. Un fauteuil éminemment symbolique, puisque, dans cette région, le FN fait jeu égal avec la droite en nombre de conseillers et que, vendredi, les deux premiers tours de scrutin avaient vu s'opposer pour la présidence François Léotard, farouchement anti-FN, et Jean-Marie Le Pen en personne.
Cantonales: la gauche gagne dix départements Face à cette nouvelle tentative de séduction lepéniste, les résultats des élections cantonales, qui avaient lieu hier soir, sonnent comme un avertissement pour l'opposition. A