Marseille, de notre correspondant.
La droite classique de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca) a sauvé la face hier. Le seul hic, c'est qu'elle n'a plus de visage: que des cicatrices, après le Scarface qu'elle s'est joué. Au matin, les 37 élus RPR-UDF arrivent aussi divisés que vendredi, quand leur leader François Léotard avait été mis en minorité lors d'un vote à huis clos, 21 contre 16. Pour le troisième tour, Léo se présente tout de même, pas pour gagner: pour «témoigner», face à ceux de son groupe qui veulent jouer les «crétins utiles» au FN, comme il l'écrit. Contre lui, il y a Gilbert Stellardo, un RPR, ex-médeciniste, adjoint au maire de Nice, Jacques Peyrat (RPR, ex-FN). Un drôle de zèbre, comme ceux qui courent sur sa cravate. Aujourd'hui, il ne professe plus qu'un seul vice: la chasse au Léo. Stellardo veut «mettre en difficulté Léotard». Sympa.
Demi-plein. On passe au vote. Pour Le Pen, le plein des voix FN (37), mais pas un bulletin de la droite classique comme il l'avait rêvé. Pour Vauzelle, le plein des voix de gauche: 49. Pour Léo: 19, un demi-plein. Pour Stellardo, 9. Les 9 conseillers de droite restants s'abstiennent ou votent blanc ou nul. Bilan: Vauzelle est élu, la droite n'a pas dérapé, le FN n'a pas obtenu Paca qu'il réclamait en gage de «réciprocité» pour les régions restées à droite grâce à lui.
Ligne d'échec. Midi, Christian Estrosi sort. Le député RPR des Alpes-Maritimes a toujours pensé qu'en mettant un Léo dans son moteur, la droite allait couler une bi