Claude Goasguen, député de Paris, est secrétaire général de l'UDF et de Force démocrate. Après ses échecs électoraux, l'UDF a eu le plus grand mal à demander à ses cinq présidents de région ayant accepté les voix du FN de démissionner.
Créée en 1978 par Valéry Giscard d'Estaing, la confédération n'est-elle pas morte aujourd'hui?
Comme l'a dit François Léotard lui-même, l'UDF n'émet plus de signaux. Elle n'a donc plus d'avenir. Cette structure, avec son caractère confédéral et ses complexités internes, a vécu. Pour autant, le courant d'idées qui a généré l'UDF a-t-il disparu? Je ne le crois pas. Il y a vingt ans, il y avait une droite et un centre explosés en une multitude de chapelles qui se détestaient les unes les autres et qui empêchaient l'émergence d'un vrai projet politique libéral. Il ne faudrait pas que la fin de l'UDF aboutisse à un éclatement qui ne ferait qu'empirer la situation.
Quelle structure souhaitez-vous voir naître sur les ruines de l'UDF?
Le problème, aujourd'hui, c'est une détermination claire des alliances. Partant de là, sur la base d'une ligne de démarcation nette avec le Front national, il faut créer un parti de rassemblement de droite et de centre droit. Il faut éviter à tout prix les aventures individuelles. Ce parti est d'autant plus nécessaire qu'une des raisons de l'émergence d'un électorat FN provient sans doute du fait que ceux qui sont attachés aux valeurs de droite n'ont pu être entendus. Car la droite et le centre droit ont été écrasés par deux blocs qui ont empêché notre développement: les gaullistes d'une part, les socialistes de l'autre. Par ailleurs, pour faire les réformes dont la France a besoin,