Des cinq présidents de région élus avec des voix FN, Jean-Pierre
Soisson a été le premier à craquer. Il a annoncé, hier soir sur TF1, sa démission. «La région de Bourgogne est ingérable. Ma démission ne va rien régler. Un président de gauche, s'il devait être demain élu, trouverait les mêmes difficultés que moi et il serait tout autant que moi sous la coupe du FN», a prévenu l'ancien ministre, «sensible» aux propos de Jacques Chirac, qui a promis d'être de nouveau candidat à sa succession.
Languedoc-Roussillon. Seul Jacques Blanc, dans le Languedoc-Roussillon a, pour l'instant, réussi à faire élire son exécutif. Il dispose de cinq vice-présidents (contre quinze dans la précédente assemblée): deux Force Démocrate, deux Démocratie Libérale et un dissident RPR. Jacques Blanc prétend avoir refusé à Jean-Claude Martinez (FN) une vice-présidence sans attribution. «Voyez comme je suis pur», a-t-il ironisé hier midi lors d'un déjeuner à Paris. Très remonté, il a tenu tête, hier matin, aux membres du bureau politique de son mouvement: «Démocratie Libérale dit que la région sera ingouvernable, moi je dis que non. Ça fait douze ans que je la gouverne sans majorité. Si je n'y arrivais pas cette fois-ci, c'est que j'aurais beaucoup vieilli». Bien décidé à «ne pas démissionner», il ne supporte plus «Paris qui nous dicte notre conduite». Non, Jacques Blanc ne comprend «ni l'émotion de l'intelligentsia», ni «la capitale qui vit dans l'hystérie médiatique et le psychodrame. Même un neuropsych