Début d'une longue confesse. Une semaine après son intervention
télévisée destinée à reprendre la main après les dérives frontistes d'une partie de la droite à l'occasion de l'élection des présidents de région, Jacques Chirac s'est attaqué hier à la modernisation de la vie publique. Avant de faire connaître ses souhaits en la matière, il a écouté «les responsables des formations politiques républicaines». Formule ad hoc pour éviter d'inviter Jean-Marie Le Pen, président du FN. Ce dernier s'en est «indigné». Dans un deuxième temps, le chef de l'Etat engagera une nouvelle «série de consultations avec des personnalités qualifiées» (constitutionnalistes, etc.), déterminé qu'il est, selon l'Elysée, à «contribuer à la modernisation en profondeur de la démocratie, non seulement dans ses aspects strictement politiques mais dans une meilleure prise en compte des aspirations et des droits des citoyens».
Premier reçu à 10h30, Laurent Fabius, président (PS) de l'Assemblée nationale, a confié qu'il avait parlé «des mandats politiques, de leur durée, de la présence des femmes dans la vie publique, du scrutin régional». Le maire du Grand-Quevilly en a profité pour évoquer aussi la modernisation de «la vie du Parlement». Très consensuel, il a conclu: «Je souhaite que le président de la République et le gouvernement conjuguent leurs énergies pour qu'on aboutisse à des résultats concrets.» René Monory, président du Sénat, grand empêcheur de moderniser, a suivi. Il lui a suffi d'une grosse d