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Libération

Remaniement minimaliste. Le poste de porte-parole est supprimé. Deux nouveaux venus arrivent.

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publié le 31 mars 1998 à 21h46

Petit remaniement. Lionel Jospin n'avait pas envie de chambouler son

gouvernement, qu'il considère comme très réussi. A ses ministres élus aux régionales et aux cantonales, il a même demandé de rester. Mais puisque Martine Aubry, qui avait eu les yeux plus gros que le ventre, demandait à être soulagée de quelques pans de l'action gouvernementale, puisque Catherine Trautmann, déjà ministre de la Culture et de la Communication, en avait assez d'être une porte-parole moquée, le Premier ministre s'est décidé à un modeste changement. Claude Bartolone devient ministre délégué à la Ville, Nicole Péry secrétaire d'Etat à la Formation. Tous deux sont rattachés à Martine Aubry. Daniel Vaillant, ministre des Relations avec le Parlement, sera chargé du compte rendu du Conseil des ministres. Mais le poste de porte-parole est supprimé. Les ministres étant «suffisamment populaires», dit-on à Matignon, pour parler chacun de leur action, et Lionel Jospin assez peu avares de mots.

Claude Bartolone, ministre délégué à la Ville. Fabiusien, c'est le mot qui lui colle aux basques. Il a beau avoir rengainé les armes (il passait pour l'homme des basses oeuvres de l'ancien Premier ministre), le député-maire du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) reste estampillé Fabius. Si bien que son entrée au gouvernement est d'abord interprétée comme un rééquilibrage gouvernemental en faveur du président de l'Assemblée nationale qui n'avait pas apprécié de voir les siens traités comme quantité négligeable par Jo