L'Elysée ne désemplit pas. Jacques Chirac consulte. Pour la deuxième
journée, le chef de l'Etat a poursuivi hier ses entretiens sur la «modernisation de la vie politique» avec les dirigeants des «formations républicaines». Dans la matinée, il a reçu François Bayrou (Force démocrate) et Georges Sarre (Mouvement des citoyens). Il a déjeuné, comme tous les mardis, avec Philippe Séguin (RPR), pris le café avec Alain Madelin (Démocratie libérale), son quatre-heures avec la ministre de l'Environnement, Dominique Voynet (Vert), et le thé avec Thierry Cornillet, du Parti radical. S'il interroge beaucoup, le président de la République laisse aussi entrevoir ses craintes principalement la montée du Front national ou ses aspirations en matière électorale. Pour les législatives, il en pince pour le maintien du scrutin majoritaire à deux tours, mais avec une clause empêchant toute possibilité de triangulaire. Comme pour l'élection présidentielle, seuls les deux candidats arrivés en tête pourraient se représenter. C'est le souhait de François Bayrou, également partisan de l'introduction d'une dose de proportionnelle au côté des députés élus dans les circonscriptions.
Auparavant, le chef de l'Etat avait reçu Georges Sarre pour un entretien d'une heure et demie qui a essentiellement porté sur la construction européenne et l'euro. «Nous n'avons pas parlé de l'élection des députés», a observé le Président. Georges Sarre: «Vous ne songez tout de même pas à une nouvelle dissolution?» Jacques