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Libération

Entorse annoncée à la gauche plurielle. Les Verts, le PCF, le MDC et les radicaux opposés à la fin du monopole de GDF.

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publié le 2 avril 1998 à 0h11

Le suspense a duré jusqu'au bout de la nuit. Tard dans la soirée

d'hier, quatre des cinq composantes de la gauche (communistes, chevènementistes, Verts et radicaux de gauche) devaient voter contre une disposition législative présentée par le gouvernement concernant la fin du quasi-monopole de Gaz de France. Cas de figure inédit depuis dix mois dans la majorité, en prélude aux débats autrement plus âpres sur l'euro qui se profilent pour les trois prochaines semaines.

Le groupe RCV (qui réunit les députés du Parti radical de gauche, des Verts et du Mouvement des citoyens), fort de 33 membres, a laissé planer la menace toute la journée d'hier. Au nom de la défense du «service public à la française», il a fait part de son opposition à l'autorisation donnée aux communes non encore raccordées par GDF de s'adresser à d'autres opérateurs, conformément aux observations de la Commission européenne. Cette disposition est incluse dans un projet de loi fourre-tout (le DDOEF en jargon parlementaire), discuté jusqu'à aujourd'hui à l'Assemblée. Dans le même état d'esprit, le groupe PCF, fort de 36 membres (dont deux apparentés) devait voter contre, «en principe», a précisé hier, Jean Tardito (Bouches-du-Rhône). Les parlementaires communistes se sont déjà, par le passé, dressés contre certaines volontés du gouvernement, comme la mise sous conditions de ressources des allocations familiales, à l'automne . Mais c'est la première fois depuis le début de la législature que les alliés du PS se retr