Précision
Le sondage portant sur la réaction des Rhônalpins à la réélection de Charles Millon à la tête de la région, évoqué dans notre édition d'hier, a été réalisé par l'institut BVA à la demande de Lyon'Mag.
Lyon, envoyé spécial.
J'ai renoncé à convaincre.» Marchant d'un pas lent dans le large couloir couvert de boiseries modernes qui mène à son bureau, Charles Millon aborde un sourire ambigu, mélange de satisfaction et de lassitude. «La semaine dernière, je l'ai vu en larmes», raconte un proche. Quinze jours après son élection contestée, et alors que, selon un sondage, 61% des Rhônalpins estiment qu'il a eu tort d'accepter les voix du Front national, et qu'autant jugent qu'il l'a fait avant tout pour conserver son siège (1), l'ancien ministre de la Défense s'enfonce dans son mystère. Joue sur le temps. Se tricote un argumentaire chaque jours plus contradictoire. Et veut croire qu'il a derrière lui l'opinion publique locale.
«Amitié». Lyon, ville opulente et prudente, n'est pas du genre à crier «haro» sur le baudet. Surtout quand il s'agit de conserver la région à la droite. Les élus les plus anti-Millon font, à peu de choses près, le même constat qu'Anne-Marie Camparini, conseiller régional UDF en rupture avec Millon: «La plupart des électeurs de droite que je rencontre le soutiennent et m'engueulent. Les seuls à me féliciter, sont du centre ou de gauche.» Un observateur du patronat local note que «les chefs d'entreprise lyonnais regardent les efforts de Millon avec une cert