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Libération

Les élus felons de l'UDF au pied du mur. Le processus d'exclusion de Baur, Blanc et Millon est engagé.

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publié le 2 avril 1998 à 0h08

Le compte à rebours s'est achevé hier. Démission ou exclusion,

c'était le marché imposé la semaine dernière par le bureau politique de l'UDF à ses cinq présidents de région élus avec les voix des conseillers régionaux FN. Au terme de sept jours de réflexion, seuls deux d'entre eux ont rendu leur siège: Jean-Pierre Soisson en Bourgogne et Bernard Harang dans la région Centre. Les trois autres sont restés inflexibles, plus soucieux de sauver leur fauteuil que leur étiquette. Le président de l'UDF, François Léotard, a donc annoncé hier dans un communiqué que «le processus d'exclusion» de Charles Millon, Charles Baur et Jacques Blanc «est désormais engagé».

En Rhône-Alpes (lire ci-dessous), soumis à une pression considérable et incapable de faire élire son exécutif, Charles Millon ne désarme pas. Plus discrètement, en Picardie et en Languedoc-Roussillon, les présidents UDF ont, eux, réussi à mettre en place des exécutifs régionaux. Récidivistes, Charles Baur et Jacques Blanc avaient déjà cogéré leur région avec le FN de 1986 à1992. A Amiens, Baur a fait élire 4 vice-présidents vendredi dernier grâce aux voix des onze élus lepénistes: Patrice Fontaine et Thérèse Hart, qui se sont mis en congé du RPR, Jacques Larangot (UDF) et l'unique élu chasseur, Michel Blondin. Seuls quatre élus de droite ont fait défaut à Charles Baur (les UDF Alain Gest et Brigitte Fouré et les RPR Bertrand Labarre et Roger Mézin) qui, en revanche, a pu compter sur le soutien sans faille de l'extrême droite.