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Libération

Politique de la chaise vide au RPCR. Les négociations sur le statut de la Nouvelle-Calédonie sont au point mort.

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publié le 2 avril 1998 à 23h59

Accroc ou rupture? La délégation des indépendantistes du FLNKS était

bien attendue ce matin à Paris pour reprendre les négociations sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Mais celle du RPCR - opposée à l'indépendance - a décidé, au dernier moment, de rester à Nouméa. Une nouvelle illustration de la difficulté des discussions sur le futur institutionnel de l'archipel qui, après une panne sèche de deux ans et un coup d'accélérateur en février dernier, se retrouvent à nouveau au point mort.

Dans un communiqué publié hier, Jacques Lafleur (RPCR) affirme avoir «changé d'avis». Il s'était pourtant engagé à poursuivre, aujourd'hui à Paris, les conversations avec les indépendantistes. Ensemble, et avec deux émissaires du gouvernement, ils avaient même paraphé un communiqué, dimanche à Nouméa, indiquant que le cadre d'une «solution négociée» avait été arrêté. En clair, RPCR et FLNKS étaient d'accord sur les grandes lignes d'un système institutionnel propre à la Nouvelle-Calédonie, proposé par le gouvernement. C'est ce schéma qui devait être peaufiné à Paris avant d'être dévoilé. Pour expliquer son retrait, Jacques Lafleur avance que le FLNKS aurait refusé de s'engager sur la «durée institutionnelle»proposée par le RPCR.

Ce coup de gueule relance les spéculations sur la stratégie du chef de file anti-indépendantiste. Jacques Lafleur, fatigué par des problèmes de santé, veut-il encore négocier? Ou préfère-t-il - persuadé que tout cela est inutile - se rendre directement au scrutin d'aut