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Libération

Premier vote PS-UDF à l'Assemblée. Face au front PCF-MDC-Verts contre un texte préparant l'euro, Jospin a trouvé son salut à droite.

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publié le 3 avril 1998 à 0h13

C'est une première, appelée à se répéter. Face à l'hostilité des

députés communistes, chevènementistes, Verts et, accessoirement, RPR, c'est grâce à l'addition des voix PS et UDF que le gouvernement a réussi mercredi soir à faire passer à l'Assemblée nationale l'essentiel de ses exigences sur l'adaptation de la législation française pour le passage des entreprises à l'euro. Un précédent qui se renouvellera sans doute dans les prochaines semaines, quand les députés aborderont, sur le fond, la question du passage à la monnaie unique.

Les divisions sur la construction européenne entre socialistes, communistes, MDC et écologistes ne sont pas nouvelles. Elle se sont clairement exprimées mercredi soir à l'occasion du projet de loi portant diverses dispositions d'ordre économique et financier (DDOEF) qui, comme son nom l'indique, est un texte fourre-tout. «On ne dramatise pas les oppositions, car les positions sont connues et nous ne prenons personne à l'improviste, optimisait-on hier dans l'entourage de Lionel Jospin. Ceci n'est pas à considérer comme un point de conflit majeur au gouvernement, ni au Parti communiste.» Voire. Car la rébellion s'est poursuivie dans la soirée, les alliés du PS (y compris, cette fois, les radicaux de gauche) ont voté contre la fin du monopole de Gaz de France, voulue par la Commission européenne (Libération d'hier). Concernant le passage à la monnaie unique pour les entreprises, les tenants du «front du refus» se sont gardés de parler de rupture dans