Surtout, ne pas donner l'impression du désarroi. Durant deux jours,
vendredi et samedi, Robert Hue s'est efforcé de montrer, devant le comité national du PCF, qu'il tenait fermement la barre et qu'il ne souhaitait pas de crise dans la majorité, après des élections régionales et cantonales décevantes pour son parti. Son nouveau concept de «DMC» («dynamique majoritaire de changement»), dont l'objet est de tendre la main à l'extrême gauche dans le dessein d'élargir la gauche «plurielle», a pour objectif premier de montrer que le PCF peut être le fédérateur des mécontentements. Message reçu parmi les dirigeants communistes qui, de Maxime Gremetz à Guy Hermier, sont plutôt en accord avec Hue. C'est plutôt vis-à-vis du partenaire socialiste que Robert Hue s'est employé à dédramatiser: vendredi, il s'était entretenu de sa «trouvaille» stratégique avec le Premier ministre après s'en être ouvert auprès de son homologue du PS, François Hollande.
Place du Colonel-Fabien, on certifie que Jospin a fort bien compris la démarche, sachant que Hue n'entend ni quitter la majorité, ni tenter le «grand écart». «Il n'est pas question de faire la guérilla en permanence ni de harceler le gouvernement, mais de lui donner les moyens d'aller plus loin, notamment sur le plan social», confiait Robert Hue, samedi. «Le souci de Lionel Jospin est que notre initiative ne soit pas interprétée comme une crise dans la majorité», précisait Pierre Blotin, le numéro deux du parti.
Les semaines à venir vont cepen