Toulouse, envoyé spécial.
Contorsions multiples pour l'élection du président du conseil régional de Midi-Pyrénées. Hier, peu avant minuit, au 3e tour de scrutin, Martin Malvy (PS), chef de file de la gauche plurielle, a été élu à la majorité relative, avec 44 voix, soit une de plus qu'il pouvait escompter. Il devance André Trigano (UDF, 38 voix) et Bernard Antony (FN, 9 voix). Le premier round s'était joué en début d'après-midi. Elu le 23 mars avec les voix du FN, démissionnaire dans la foulée, Marc Censi (UDF-DL), se fait réélire hier à 15h30 dès le premier tour, dans les mêmes conditions, avant de jeter définitivement l'éponge. Martin Malvy fait le plein des voix de la gauche plurielle et des deux LCR: 43. Marc Censi en obtient 47, la majorité absolue plus une voix: si un élu de droite a préféré s'abstenir, les 8 du FN ont voté pour lui. Le RPR José Marthe réclame alors une suspension de séance. Bernard Antony, chef de file régional du FN: «Avant d'interrompre la séance, vous devez proclamer le président élu, sauf risque d'invalider les résultats». Trigano s'exécute, mais «oublie» d'inviter à la tribune Marc Censi et de donner le décompte exact des voix. Une bonne excuse pour une annulation.
Il faut ensuite plus de trois heures de discussions avec les élus de droite pour que Marc Censi se résolve à se retirer, sous la pression des élus «moraux» de son groupe l'expression est de Serge Didier, ex-vice-président UDF-DL du Conseil régional alors que les «immoraux» refusent