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Libération

Sortie finale à l'UDF. Le sort des présidents élus grâce au FN scellé aujourd'hui.

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publié le 8 avril 1998 à 0h01

Le sort des trois présidents de région UDF élus avec les voix du

Front national devrait être définitivement scellé aujourd'hui au cours du bureau politique de la confédération libéralo-centriste (lire aussi page 13). Après de longs débats au sein de l'UDF, Charles Millon (DL, Rhône-Alpes), Jacques Blanc (DL, Languedoc-Roussillon) et Charles Baur (FD, Picardie) avaient été priés de démissionner de leur poste dans les dix jours, sous peine d'exclusion. Mercredi dernier, à l'issue des dix jours de sursis, François Léotard avait annoncé que «le processus d'exclusion» était «engagé». Il sera normalement clôt aujourd'hui, les trois élus ayant préféré leur fauteuil présidentiel à leur adhésion.

Hier, la commission nationale de contrôle de l'UDF, présidée par le sénateur centriste Jean-Pierre Cantegrit, les avait invités à une ultime séance d'«explication». Charles Millon a envoyé un fax pour expliquer qu'il était pris ailleurs. Charles Baur a fait valoir qu'ayant toute sa vie combattu le Parti communiste, il ne pouvait pas accepter de voir la région Picardie tomber dans les mains du PCF. Jacques Blanc, lui, est venu plaider sa cause en compagnie de son avocat. Toute la journée d'hier, le président de Languedoc-Roussillon s'est d'ailleurs efforcé de convaincre tout ce que l'UDF compte de responsables ayant un quelconque pouvoir de ne pas prononcer son exclusion, sur le mode «pas ça, pas moi, pas toi».

Le cas de Jean-Pierre Soisson (lire ci-dessus) est un peu à part. Membre apparenté du