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Libération

Tiberi va pleurer misère chez son ami Chirac. Le Président, qui se défend de toute ingérence dans ce conflit, a pourtant reçu les protagonistes.

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publié le 8 avril 1998 à 0h35

Jean Tiberi voit des «traîtres» et des «complots» partout. Alors il

s'énerve, tente une contre-attaque en licenciant ses adjoints putschistes et ouvre tout grand le parapluie Chirac. Depuis lundi soir, il n'a plus que ce nom à la bouche. «Le Président me soutient totalement», affirme-t-il à qui lui tend un micro. L'ancien maire de Paris appelé à la rescousse par son successeur qui tremble pour son fauteuil, voilà qui est plutôt cocasse. «C'est même parfaitement indécent. Le Président est au-dessus de tout ca. Il n'a pas à être otage des conflits de la mairie de Paris», tranche un adjoint de Tiberi pourtant non encore rangé dans le nouveau groupe de Jacques Toubon. Au terme d'une réunion, hier matin, avec les trente élus de son groupe, le maire du XIIIe arrondissement a souligné qu'il «garde d'excellentes relations avec le Président ["] qui n'est en rien concerné par les questions de la municipalité parisienne».

«Je te vire!» Jacques Chirac est pourtant bien impliqué dans la tempête de Paris. Il a reçu les différents protagonistes: Bernard Pons, Jacques Toubon puis Jean Tiberi dimanche soir. «Paris n'a pas besoin de tutelle», a dit le Président au maire de Paris. Propos sibyllins que Jean Tiberi a cru pouvoir considérer comme un soutien implicite. Avec Jacques Toubon, le Président, en colère, a été très direct: «Si tu fais ton groupe, je te vire!» Réponse de celui qui est alors son conseiller à l'Elysée: «Tu n'auras pas à le faire, voici ma démission.» Finalement, lundi matin,