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Libération

L'UDF parisienne lâche Tiberi, qui tente de calmer le jeu. Un retour aux urnes cette année est évoqué à droite.

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publié le 9 avril 1998 à 0h42

Chaos institutionnel à l'Hôtel de ville, Jean Tiberi proche du K-O

politique. La guerre totale engagée depuis lundi matin au sein du RPR entre le maire de Paris et Jacques Toubon, continue ses ravages. Elle a contraint hier l'UDF-Paris à prendre l'initiative pour éviter son propre éclatement. Résultat: un lâchage en bonne et due forme de Jean Tiberi dont l'«échec» est souligné. Au terme d'une interminable nuit de discussions avec les 22 élus UDF restés dans son groupe (10 sont passés dans celui de Toubon), Jacques Dominati, patron de la nébuleuse libéralo-centriste, a rendu public un texte intitulé «Au délà de la crise, la relève». Il propose de «reconstituer une nouvelle majorité, et donc un nouveau contrat» en réunissant «les conseillers élus sur les listes d'union» (RPR-UDF) en 1995. Si cette proposition n'aboutissait pas avant la fin de l'année, Jacques Dominati estime qu'il faudra retourner «devant les électeurs pour leur rendre la parole».

L'UDF qui prône la «réconciliation» prévient qu'elle «sera d'autant plus facile quand ceux qui ont exercé de hautes responsabilités, au gouvernement comme à la mairie, auront renoncé à toute ambition personnelle». En clair, Jean Tiberi et Jacques Toubon sont disqualifiés. Jacques Dominati estime que la «crise grave» est la «fin d'une ère (...) marquée, de 1977 jusqu'à hier, par Jacques Chirac».

Faute du «nouveau contrat» qu'elle réclame, l'UDF ne participera à aucune nouvelle majorité. Jean Tiberi, déjà minoritaire, se retrouverait du