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Libération

Budget: un peu de mou mais pas trop. Strauss-Kahn confirme la priorité à la réduction des déficits.

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publié le 10 avril 1998 à 0h45

En levant le voile sur une première esquisse du projet de budget

pour 1999, Dominique Strauss-Kahn a confirmé que le gouvernement Jospin allait poursuivre sa politique de réduction des déficits publics. Autrement dit: ce n'est pas parce que la croissance est revenue qu'on va jeter l'argent par les fenêtres. C'est tout juste si on va desserrer un peu la ceinture de l'Etat. Et encore: d'un seul cran.

En termes budgétaires, cela donne le discours tenu hier à Bercy par le ministre de l'Economie: les déficits publics (Etat, collectivités locales et Sécurité sociale) vont passer de 3% du produit intérieur brut en 1998 à 2,3% du PIB en 1999. Les dépenses publiques, limitées au montant de l'inflation en 1998, vont gonfler de 1% en termes réels (c'est à dire 1% de plus que le coût de la vie), afin de financer la montée en puissance des priorités du gouvernement: emplois-jeunes, réduction du temps de travail, lutte contre l'exclusion, éducation, logement social, etc.

La croissance, selon DSK, devrait ralentir un peu, passant de 3% cette année à 2,8% l'an prochain. Pas de raison de s'inquiéter, mais pas non plus de quoi danser sur les tables. «2,8%, c'est bien, mais ce n'est pas mirobolant», a-t-il expliqué hier, reconnaissant tout de même qu'il s'agissait d'une prévision «prudente». Les recettes fiscales supplémentaires dégagées par la seule reprise de l'activité s'élèveraient à 50, voire 60 milliards. Il n'est pas prévu pour l'instant ­ mais pas complètement exclu non plus ­ de consacr