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Libération

Toubon reprend l'offensive face à Tiberi. La peur d'une victoire de la gauche tempère les velléités d'élections anticipées.

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publié le 10 avril 1998 à 0h47

Au quatrième jour d'embrouille à l'hôtel de ville de Paris, les

couteaux restent sanguinolents. Certains repassent à l'offensive, d'autres s'égarent et quelques-uns crient halte au feu. Jacques Toubon a, lui, repris l'initiative hier soir. Pour son groupe de 31 élus, il importe d'être toujours en avance d'un coup sur le maire de Paris et de le contraindre à venir sur leur terrain. Tiberi propose, mercredi soir, la conciliation? «Elle n'a pas d'intérêt en tant que telle», réplique le maire du XIIIe arrondissement. Mais, si Jean Tiberi effectue un «geste fort», tout peut changer. «Nous ne pouvons discuter avant que ceux qui ont été exclus [les treize adjoints passés chez Toubon, ndlr] soient réintégrés. C'est logique puisque notre démarche se situe dans le cadre de la majorité municipale», explique l'ancien garde des Sceaux. «Nous irons voir le maire s'il nous rend nos délégations», tranche Claude Goasguen, secrétaire général de l'UDF et ex-adjoint aux affaires scolaires. Il est vrai que le maire de Paris a bien ficelé les choses. Deux jours après leur rébellion, les adjoints «putschistes» étaient privés de voiture, chauffeur, bureau et secrétariat. Alors Toubon et les siens jouent les offusqués: «Nous avons été étonnés de la vigueur, de la véhémence des attaques personnelles et antidémocratiques proférées par le maire de Paris.» Une allusion aux propos de Tiberi sur TF1 («Je veillerai personnellement à ce que M. Toubon ne soit jamais maire de Paris»). «Le pyromane ne peut pas