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Libération

Aubry presente son catalogue pour l'emploi. Soumis à Bruxelles, son plan prône une croissance plus égalitaire.

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publié le 15 avril 1998 à 1h06

C'est l'heure de la remise des copies. Ce matin, Martine Aubry

présente en Conseil des ministres le «programme national d'action» (PNA) en faveur de l'emploi, avant d'envoyer le document de 51 pages à Bruxelles. Six mois après le premier sommet européen consacré à l'emploi, à Luxembourg en novembre 1997, les Quinze Etats membres devaient en effet chacun remettre un plan. La Grande-Bretagne, l'Autriche et les Pays-Bas l'ont déjà fait, d'autres ont demandé un délai de grâce. La France, à l'origine du sommet, est dans les temps. Les PNA seront ensuite évalués au Conseil européen de Cardiff le 15 et 16 juin. Cases. Luxembourg avait fourni le canevas: 19 «lignes directrices» divisées en quatre «piliers» pour améliorer l'employabilité, développer les créations d'entreprise ou diminuer les inégalités. Les pays n'avaient plus qu'à remplir les cases, à leur façon, étant entendu que personne ne mesure de la même manière le taux de chômage... Peu importe. Pour Martine Aubry, «l'emploi est autant un enjeu économique que social. La confiance et donc la consommation ne reviendront que si le chômage baisse et ça, c'est un discours nouveau à l'échelle européenne». La stratégie française concoctée par la ministre de l'emploi passe par trois axes: renforcer la croissance; rendre cette croissance plus riche en emplois; faire en sorte qu'elle bénéficie à tous. Font donc partie du programme toutes les mesures déjà prises par le gouvernement Jospin, depuis les emplois-jeunes, les 35 heures ou l