Le conseil régional Rhône-Alpes a, sous la présidence de Charles

Millon (ex-UDF), péni- blement réussi à entamer hier le débat budgétaire qui devrait durer trois jours. Le Front National a de nouveau apporté son soutien au président élu le 20 mars dernier avec ses voix .

Question préalable. Charles Millon avait renoncé jeudi à faire élire les six derniers vice-présidents en raison de l'abstention des conseillers FN et de la démission des conseillers de gauche élus. Convaincu, malgré l'opposition du PS, qu'il pouvait se passer d'une partie de l'exécutif, il avait convoqué l'assemblée à une «réunion régulière» pour débattre des orientations budgétaires, afin de faire voter d'ici demain soir le budget de Rhône-Alpes - celui-ci devant statutairement être adopté avant le 30 avril. Ce budget 98 avait d'ailleurs été rejeté le 17 décembre dernier par une majorité de circonstance au sein de la précédente assemblée, comprenant la gauche, les écologistes et le FN.

Dès l'ouverture des débats, hier après-midi, le chef de file de la gauche plurielle régionale, Jean-Jack Queyranne, a déposé une question préalable pour forcer Charles Millon à poursuivre la séance suspendue jeudi. Motion rejetée, après nombre d'invectives et de suspensions de séance, par 81 voix contre (45 élus de droite, un élu CPNT et 35 FN), 60 voix de gauche et 16 abstentions (élus de droite ayant fait défection à Charles Millon, et suffrage de l'unique indépendantiste savoisien, Patrice Abeille).

«Relents fascistes». Le cli