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Libération

A Paris, Toubon ne lâche pas le mors. Il ne rencontrera Tiberi qu'en échange des délégations qui ont été retirées.

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publié le 16 avril 1998 à 23h00

C'est pas moi, c'est l'autre. Au dixième jour de crise à l'Hôtel de

Ville, Jacques Toubon et Jean Tiberi poursuivent leur dialogue viril et s'accusent toujours mutuellement de porter la responsabilité de la situation actuelle. Alors, pour ne pas perdre un tant soit peu la face, il faut montrer ses biceps et occuper le terrain. Hier soir, au terme d'une troisième réunion de son nouveau groupe Paris (qui compte désormais 32 élus avec l'arrivée d'une conseillère du XVe arrondissement de Paris), le maire du XIIIe, Jacques Toubon, a indiqué qu'il avait demandé, dès la constitution de son groupe, un rendez-vous au maire de Paris pour le lendemain. «Je n'ai pas reçu la moindre réponse de sa part.» Mais il a réaffirmé qu'il ne rencontrerait pas Jean Tiberi tant que les délégations retirées aux treize adjoints toubonistes n'auront pas été restituées. Il a cependant entrouvert une porte pour une reprise du dialogue, en affirmant vouloir «discuter avec tout le monde mais [sur un principe] d'égalité démocratique. Il n'y a pas, d'un côté, ceux qui sont qualifiés de putschistes, et de l'autre, ceux qui détiendraient la vérité». En clair: d'accord pour se rendre, sous l'égide de Tiberi, à une réunion de tous les conseillers de Paris, élus en 1995 sur les listes RPR-UDF-CNI, à condition que nos délégations nous soient rendues à cette occasion. Sur France Inter hier, le maire de Paris lui avait par avance répondu en esquissant aussi une ouverture minimale: lors de la réunion des élus qu'il en