La crise interne à la majorité de droite de Rhône-Alpes a été
officialisée hier: 17 élus RPR et UDF en désaccord avec le président de la région, Charles Millon, élu avec les voix du Front national, ont créé deux groupes dissidents. Le premier, baptisé «UDF pour Rhône-Alpes», est composé de neuf élus, sous la bannière du président du Parti radical, Thierry Cornillet. Le second, «Rassemblement pour la région», réunit, autour de Marie-Thérèse Geffroy, huit élus RPR.
Jusqu'à présent, l'opposition à l'ancien ministre de Jacques Chirac au sein de la droite régionale (60 conseillers au total) évoluait au gré des votes autour d'une douzaine d'élus. Lors de son élection avec l'appui des 35 conseillers FN, le 20 mars, seuls trois élus avaient refusé de mêler leurs voix à celles des représentants du parti d'extrême droite.
Dans l'hémicycle, les choses n'ont guère évolué. Charles Millon a dû renoncer à faire débattre du budget pour organiser une discussion sur le mode de désignation des présidents de commission, désignation que le Front national souhaite modifier à son profit. Dans un amendement, Bruno Gollnisch, secrétaire général du FN, a en effet réclamé que les présidents soient désignés en séance plénière, par consensus hypothèse irréaliste , ou, à défaut, au scrutin proportionnel. A la tribune, Millon a expliqué qu'il était «personnellement opposé à la proportionnelle» mais que, devant les «demandes répétées des petits groupes», il était d'accord pour la «proposer».
Pour la gauche,