Ernest-Antoine Seillière a la métaphore facile et la Coupe du monde
de foot en tête. Reçu hier par Martine Aubry, le patron du CNPF a placé les 35 heures sur un terrain sportif: «La balle qui était dans les mains du gouvernement et du Parlement va maintenant passer sur le terrain. Nous allons voir si les matchs se nouent ou pas. J'ai l'impression que beaucoup de gens vont rester au vestiaire», a-t-il déclaré à la sortie. Façon imagée de dire que l'organisation patronale n'a pas l'intention de pousser à la roue pour négocier la réduction du temps de travail. «Il y aura sûrement une mi-temps qui permettra de constater si les règles peuvent être modifiées», a ajouté Ernest-Antoine Seillière. Le CNPF a perdu la première manche, il n'a pas abandonné l'espoir de peser sur l'issue définitive réservée aux 35 heures. Le gouvernement ayant promis de tirer un bilan des premiers accords négociés avant de se lancer dans une seconde loi sur la question, d'ici à l'an 2000, le patronat compte bien mettre à profit ce temps pour écrêter le projet. Quitte à chercher des encouragements hors des frontières. Après avoir reçu le patron des patrons italiens, Ernest-Antoine Seillière s'apprête à recevoir son homologue espagnol. Martine Aubry, elle, revient justement d'une tournée dans ces deux pays. A chacun son lobbying. Jardins à l'anglaise. En attendant, on se reparle. Arrivé vendredi à 10h30 pour sa première visite au ministère de l'Emploi, après plusieurs mois de bouderie et une précédente r