Lionel Jospin souffle fort sur la première bougie de la dissolution,
qui déboucha sur son installation à Matignon. Difficile de ne pas tomber sur lui cette semaine: interview-fleuve dans le Monde, discours aujourd'hui sur l'Europe à l'occasion du débat qui s'ouvre à l'Assemblée nationale, et enfin une télé jeudi soir (le JT de TF1 ) pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents. Le Premier ministre avait, il y a quelques semaines, exprimé le besoin de recadrer son action et de «redonner du sens». C'est fait, en plan serré. Sans grosses annonces, il s'y emploie dans l'interview au quotidien du soir, rappelant qu'à ses yeux, «les grandes réponses aux problèmes de la société française sont d'abord économiques, sociales et culturelles». Pour l'heure, cependant, le débat politique post-régionales tourne autour des modes de scrutin à changer. Lionel Jospin n'entend pas laisser à Jacques Chirac le bénéfice de la modernisation de la vie publique. Il rappelle donc les réformes qu'il compte étaler sur deux ans. Avant l'été, le gros morceau du cumul des mandats devrait avoir franchi le cap de la première lecture au Parlement. A l'automne, le gouvernement compte enclencher la modification des modes de scrutins pour les régionales, et aussi pour les européennes (prévues en juin 1999): pour les premières, elles devraient évoluer à la sauce municipale dans le cadre de circonscriptions régionales et non plus départementales, les secondes restant à la proportionnelle dans le cadre de