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Libération
Interview

Bertrand Delanoë, président du groupe PS au Conseil de Paris. «L'idéal serait que les Parisiens votent».

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publié le 22 avril 1998 à 23h24

Les frères ennemis de la chiraquie, Jean Tiberi et Jacques Toubon,

se rencontrent, en tête-à-tête, ce matin à l'Hôtel de Ville. Quinze jours après le déclenchement de la crise qui secoue la mairie de Paris, ils vont tenter de trouver un terrain d'entente pour que cesse, selon l'expression de Françoise de Panafieu (RPR), leur «combat de coqs». Bertrand Delanoë, sénateur et président du groupe socialiste au conseil de Paris, revient sur la «bataille de Paris» à droite et s'explique sur les rivalités à gauche pour les municipales de 2001 dans la capitale.

Pour résoudre la crise à l'Hôtel de Ville, le maire de Paris, Jean Tiberi, doit-il démissionner?

La majorité municipale actuelle n'est pas en situation de représenter les Parisiens de manière démocratique et efficace. Elle a provoqué une explosion au sein de son propre dispositif; c'est donc elle qui a la clé de la sortie de crise. Lorsqu'une majorité exprime elle-même qu'il y a crise de représentation et de gestion, elle devrait en toute logique retourner devant les électeurs.

Etes-vous favorable à une dissolution du conseil de Paris et à des élections municipales anticipées?

L'idéal pour gérer la capitale dans les trois ans qui viennent serait que les Parisiens puissent effectivement donner leur sentiment par un vote.

La gauche parisienne est restée discrète depuis quinze jours. Cette crise survient-elle trop tôt pour vous?

Cette crise de la droite est celle d'un système qui existe depuis vingt ans. Nous ne pouvions pas prévoir le