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Libération

Emplois-jeunes: des chiffres à confirmer

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publié le 22 avril 1998 à 23h25

Lionel Jospin a appelé, hier, les préfets à «amplifier» leur

«mobilisation» pour lutter contre le chômage, en évitant «les approches bureaucratiques ou tatillonnes». Les représentants de l'Etat étaient réunis pour une journée spéciale emploi par Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, et Martine Aubry, ministre de l'Emploi. Sur les emplois-jeunes, le Premier ministre, «très attaché» aux objectifs annoncés (350 000 d'ici l'an 2000), a laissé percer une petite déception. «Au rythme actuel, nous serions aujourd'hui un peu en dessous des 150 000 que nous visons pour la fin de l'année, sans doute plutôt 130 000», a-t-il déclaré. Des propos aussitôt relativisés par l'entourage de Martine Aubry qui estime que «le rythme actuel est bon». Selon un bilan réalisé le 31 mars par le ministère, 50 000 jeunes ont trouvé un emploi cinq mois après l'adoption de la loi: 32 700 dans l'Education nationale, 14 000 auprès des associations, collectivités locales ou établissements publics et 2 500 dans la Police. Or, 1 650 emplois-jeunes dans le seul secteur des associations et collectivités se créent toutes les semaines. «Si la dynamique se maintient, on arrivera à près de 150 000 en fin d'année», assure un collaborateur de Martine Aubry. A cette restriction près: «Il faudrait peut-être que les villes s'engagent un peu plus.» Pour le reste, Lionel Jospin a souhaité que les préfets fassent preuve de «pédagogie et de conviction» sur les 35 heures, «parce que ce mouvement n'est pas spontan