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Libération

Paroles de Premier ministre.

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publié le 22 avril 1998 à 23h26

Pédagogie. «Loin d'invoquer l'Europe pour justifier des choix

économiques qui ne relèveraient en réalité que d'une vision politique nationale, nous avons cherché à valoriser chez nos concitoyens l'idée européenne. Nous avons voulu montrer que l'Europe pouvait se construire dans et pour la croissance.» Souveraineté. «Quel abandon? Et de quelle souveraineté? Depuis de nombreuses années, la souveraineté monétaire a été très formelle. Qui peut croire qu'avec des mouvements de capitaux totalement libérés et des changes fixes, un Etat dispose seul de sa souveraineté monétaire? L'union monétaire nous donne, au contraire, l'occasion de retrouver collectivement une souveraineté qui nous échappait. (")A ceux qui craignent que l'Union monétaire affecte nos marges de manoeuvre, je veux dire qu'on pourra, dans l'Europe de demain, rester maître des grandes priorités de sa politique économique et sociale. Dans les domaines du budget, de la fiscalité, de la protection sociale, de la défense de l'environnement, les choix des actions les plus importantes resteront définis par les gouvernements et votés par les Parlements nationaux.»

Démocratie. «Je m'engage à demander à nos partenaires que, à l'instar du gouverneur de la Banque de France, les futurs membres du directoire de la Banque centrale européenne ­ et au premier rang de ceux-ci le président de cette institution ­ puissent être auditionnés par les représentations nationales de chacun des Etats membres. Je proposerai qu'une telle procédur