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Libération

Alain Christnacht, un démineur nickel. Conseiller de Jospin, il a su réconcilier Kanaks et Caldoches.

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publié le 23 avril 1998 à 23h29

Artisan central de l'accord conclu hier à Nouméa, Alain Christnacht

aime la Nouvelle-Calédonie. Ce conseiller de Lionel Jospin pour l'Outre-mer et les affaires intérieures connaît chaque recoin de ce territoire deux fois grand comme la Corse. Il l'a arpenté de juillet 1980 à septembre 1982 comme serétaire général, puis de 1991 à 1994 comme haut-commissaire de la République. Entre ses deux périodes calédoniennes, Alain Christnacht occupe trois ans (de 1988 à 1991) le poste de directeur de cabinet du ministre rocardien des DOM-TOM, Louis Le Pensec. C'est l'époque de la mise en application des Accords de Matignon qui ont évité l'engrenage de la guerre civile au lendemain de la tuerie d'Ouvéa.

Psychologie. Ses séjours prolongés lui ont permis de parfaitement maîtriser la psychologie pour le moins complexe des habitants de ce territoire: des communautés qui vivent en parallèle et ont toujours eu bien du mal à regarder leur avenir en face. Côté Kanaks, c'est une méfiance viscérale (jusqu'aux accords de Matignon) envers la parole de la France. Chez les Caldoches, c'est ce perpétuel sentiment de n'être ni aimés ni compris des Français de métropole. Avec tous, il va tisser d'authentiques liens de confiance. De retour en métropole, il conservera toujours au fil des ans un toujours au fil des ans un contact direct tant avec Jacques Lafleur qu'avec les dirigeants du FLNKS. Du temps où il était haut-commissaire, Alain Christnacht, fut pourtant sujet aux critiques du président du RPCR qui l