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Libération

Nouvelles menaces d'attentats

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A l'Intérieur, certains souhaitent contacter les terroristes. Le gouvernement refuse.
publié le 23 avril 1998 à 23h28

Selon de bonnes sources, la reprise des attentats, voire d'attaques contre des personnalités symboles, serait imminente. Les frappes pourraient même se dérouler sur le continent, voire dans la capitale. Le groupe armé auteur de l'assassinat du préfet Erignac ne ferait en cela que suivre sa stratégie politique, à savoir affirmer sa capacité de nuisance, légitimer son image et asseoir son pouvoir sur les différentes branches des mouvements clandestins.

Etat de droit. Ces menaces interviennent alors que certains responsables se posent des questions sur les rapports entre Matignon et l'Intérieur à propos de la Corse. Ils ont vu s'affronter en coulisse les équipes de Juppé et de Debré en 1996. Pour Jospin, une seule règle de conduite: le respect de l'Etat de droit. Toutes les tentatives de dialogue, timidement lancées par les clandestins du FLNC-Canal historique au lendemain de la nomination de Jospin, ont été éconduites. Et le nouveau préfet de la Corse, Bernard Bonnet, a le soutien de Matignon: il ouvre des dossiers négligés, signale aux parquets d'Ajaccio et de Bastia les procédures douteuses, défère devant les juridictions les opérations entachées d'illégalité. Place Beauvau, le discours est officiellement le même. Chevènement ne cesse d'ailleurs de le rappeler. Mais le ministère de l'Intérieur est une grande maison qui abrite beaucoup de gens. Parmi lesquels certains poussent discrètement à la reprise des «contacts» avec les équipes terroristes «à titre préve