Ils se sont donc vus. Hier matin, en tête à tête. Trois quarts
d'heure, dans le bureau du maire de Paris, plus bunkérisé que jamais. Sans doute parce qu'il fallait d'abord éviter toute photo entre deux hommes qui n'ont jamais pu se regarder dans les yeux. L'ambiance? «Très calme», a affirmé Jacques Toubon à la sortie de son entretien avec Jean Tiberi. «Froid, très froid», préfère l'entourage de Tiberi. «Ce n'était pas une rencontre de la dernière chance mais le jeu normal de la démocratie», a ajouté le maire du XIIIee. Peu prolixe, le président du nouveau groupe «Paris» a expliqué qu'il avait fait trois propositions au maire de Paris. La principale consiste à «remettre à plat la composition et l'organisation de l'exécutif municipal». Ce nouveau gouvernement de la ville, Toubon et les siens entendent bien en être partie prenante. «Sans subir de brimades ni bénéficier d'avantages.» Pour le reste, l'ancien garde des Sceaux a plaidé en faveur d'une réorientation de l'action municipale autour «des priorités les plus urgentes des Parisiens» (sécurité, proximité, logement, pollution") et de nouvelles méthodes de travail (concertation, primauté du politique sur l'administratif"). A propos des délégations retirées aux adjoints membres du groupe Paris, Toubon a estimé que, «dans le cadre de la recomposition d'un exécutif nouveau, le retour des délégations est une question qui n'a plus de sens».
En fin de journée, la réponse de Tiberi est tombée: «Pas question d'une remise à plat» de l