Menu
Libération

Bayrou lance son tour de France pour l'union. Alain Madelin reste hostile au projet de fusion des composantes de l'UDF.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 avril 1998 à 23h32

C'est compét à l'UDF. François Bayrou, président de Force démocrate,

a lancé, hier, la campagne pour la nouvelle formation unitaire qui pourrait remplacer la confédération. Dès la semaine prochaine, il va entamer un tour de France des régions et inciter les 96 000 adhérents libéraux-centristes à répondre «oui» à la fusion des composantes dans le questionnaire qui leur est adressé. L'ancien ministre de l'Education nationale entre ainsi en guerre ouverte avec Alain Madelin, hostile à la fusion, qui avait annoncé, dimanche, son intention de créer un «grand rassemblement libéral». Bayrou tient, pour l'instant, la corde. Les adhérents directs de Pierre-André Wiltzer et le Parti populaire pour la Démocratie française d'Hervé de Charette sont d'accord pour l'unification. Comme le président de l'UDF François Léotard et certains responsables de Démocratie Libérale, le parti de Madelin. Gilles de Robien (député de la Somme) a ainsi envoyé une «pétition pour l'union» à tous les députés UDF.

Les militants ont jusqu'au 15 mai pour répondre. «De toute façon, pour nous le résultat du questionnaire ne sera qu'indicatif, prévient déjà un proche d'Alain Madelin, c'est aux libéraux de décider eux-mêmes de leur avenir». Le député-maire de Redon réunira ses troupes le 16 mai en conseil national pour tester sa stratégie de «grand rassemblement libéral». Dans une lettre adressée à ses militants, il écrit: «Nous devons décider maintenant de notre avenir, librement». Regrettant ces «querelles» de chef