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Libération

Coup d'envoi des festivités pour l'abolition de l'esclavage.

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publié le 24 avril 1998 à 23h32

Intégration et exemple français. Jacques Chirac a choisi ces deux

thèmes pour donner, hier à l'Elysée, le coup d'envoi des manifestations du cent cinquantenaire de l'abolition de l'esclavage. En présence de Lionel Jospin et de nombreux représentants des DOM, le président de la République a rendu hommage à Victor Schoelcher, artisan du décret du 27 avril 1848, et au courage du gouvernement provisoire de la IIe République, qui «parmi tant d'autres impératifs, choisit d'abolir l'esclavage». «La liberté et la dignité ne sauraient souffrir aucune exception. ["] La valeur d'une société se mesure au sort qu'elle réserve aux plus fragiles d'entre les siens. Le combat pour les droits de la personne humaine est de tous les temps», a ajouté le chef de l'Etat, qualifiant l'esclavage, dont la reconnaissance comme crime contre l'humanité est souvent revendiquée, de «pratique contre l'humanité, inhumaine en ce qu'elle nie ce qui fait l'homme pour le constituer en objet». Et, profitant de l'occasion pour vanter le «modèle français d'intégration», Chirac a enchaîné sur «la France (qui) s'est efforcée, au cours du siècle écoulé, de conserver cette attitude ouverte et généreuse. Elle a su accueillir et intégrer ["] les générations successives d'hommes et de femmes qui ont choisi de s'installer définitivement sur notre sol».

Cette matinée dans la salle des fêtes de l'Elysée n'est que le premier acte des nombreuses célébrations de l'abolition prévues ce week-end en métropole. Demain, l'Assemblée