Ils se sont autoproclamés les «refondateurs de la droite». En toute modestie. S'opposant à la spirale d'«autodestruction» qui menace l'UDF, treize députés libéraux et centristes ont lancé il y a trois semaines un appel pour «un vrai printemps de la droite». Une sorte d'avertissement aux Bayrou, Léotard et Madelin, englués dans leurs rivalités personnelles. Rejoints par une vingtaine d'autres parlementaires, ils entendent prendre en main la reconstruction de l'opposition. Qui sont-ils? A les entendre, une bande de jeunes et de moins jeunes (entre 35 et 50 ans) bien sympathiques. Quatre d'entre eux Pierre-Christophe Baguet (Hauts-de-Seine), Dominique Dord (Savoie), Michel Herbillon (Val-de-Marne) et Henri Plagnol (Val-de-Marne) ont été élus lors des dernières législatives. Ce qui leur permet de s'intituler «représentants de la base». Mais à leurs côtés, on retrouve le bouillonnant maire de Valenciennes Jean-Louis Borloo, habitué des médias et pas novice en politique. Les autres n'en sont pas non plus à leurs premiers mandats, déjà maires ou conseillers généraux depuis quelques années. Rudy Salles, est député des Alpes-Maritimes depuis 1986. Bref, pas vraiment des inconnus. En tout cas, ils font tout pour ne pas le rester.
Renaud Dutreil (Aisne) s'est déjà fait remarquer l'été dernier en demandant à grand bruit la création d'un parti unique rassemblant RPR et UDF. Dans un système bloqué par les mêmes têtes depuis une dizaine d'années, ils s'affichent en porte-drapeaux d'un