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Libération

«Paris, c'est l'ancien fief de Chirac, lui aussi est responsable». Les jeunes militants RPR de la capitale rêvent de changement.

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publié le 24 avril 1998 à 23h31

Une salle enfumée au sous-sol d'un immeuble du boulevard de

Sébastopol à Paris. Sur les murs, l'oecuménisme gaulliste en poster: Françoise de Panafieu à côté de Bernard Pons qui côtoie Jean Tiberi; un peu plus loin, Pierre Lellouche qui voisine avec Philippe Séguin et Michel Bulté. Le Général a droit à une affiche géante. Mais rien pour Edouard Balladur ou Jacques Toubon. Régionales. Ils sont ce mercredi soir une grosse trentaine de jeunes RPR (âgés de 18 à 30 ans maxi) venus des 21 circonscriptions de la capitale. Au programme de leur soirée, un bilan des régionales, le renouvellement au sein du mouvement dans la capitale et ­ incontournable ­ la crise qui secoue les clans chiraquiens à l'Hôtel de Ville.

A Paris, l'été dernier, la fédération contrôlée depuis des lustres par Jean Tiberi a dû s'ouvrir et même faire la part belle aux séguinistes. Déconnectée jusqu'alors des instances nationales du RPR, elle a reçu une vraie bouffée d'air frais. Séguin ne veut plus d'un parti de godillots et souhaite redonner la parole à la base? Ses jeunes pousses militantes en redemandent. «Il faut donner un grand coup de pompe dans le fonctionnement de notre mouvement», lance une voix au fond de la salle. Franck Giovannucci, 28 ans, dynamique délégué départemental à la jeunesse, tente de canaliser les ardeurs en proposant qu'un jeune de chaque circonscription accède au comité départemental. Anabelle Jaeger (25 ans), responsable du nouveau journal des jeunes Tous en Seine, explique que la p