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Libération

Envie de réforme à Londres et à Bonn. Pas de modèle enviable à l'étranger.

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publié le 28 avril 1998 à 23h48

Toutes les vieilles démocraties pratiquent le bicamérisme. Il n'est

pas certain pourtant que la France puisse puiser l'inspiration au-delà de ses frontières. En Grande-Bretagne, la Chambre des lords est un repoussoir. En Espagne, les sénateurs sont plus jeunes mais ont un pouvoir quasi nul. L'Italie planche sur une réforme constitutionnelle qui ferait d'elle une république fédérale et de son Sénat une Chambre des régions. Quant au Bundesrat allemand et au Sénat Américain, ils tiennent leur pouvoir de la construction fédérale de l'Etat. La France est si centralisée que le calque est difficile. Etat des lieux à Bonn, Londres et Washington. Grande-Bretagne. La Chambre des lords est le gardien vigilant de traditions vieilles de huit siècles. Et Tony Blair s'est promis de la secouer. Lors de sa campagne électorale, il parlait de supprimer le droit de vote aux pairs héréditaires, issus de l'aristocratie, et favorables aux conservateurs. Ils sont actuellement 755 sur les 1 193 lords, les autres étant nommés à vie, choisis par la reine sur proposition du Premier ministre dans les milieux professionnel, syndicaux et le monde politique. Tony Blair avait alors suggéré une vaste réforme constitutionnelle qui instituerait l'élection de la Chambre haute au suffrage universel. Ce qui entraînerait un renforcement des pouvoirs de la Chambre haute. A l'heure actuelle, les pouvoirs de la Chambre des lords sont moins étendus que ceux du Sénat français: ils examinent, amendent les projets de loi