Patron du RPR du Var, conseiller régional, il était numéro deux sur la liste menée par François Léotard en mars, et maire de Saint-Cyr, Jean-Pierre Giran dresse le constat de décès de la droite toulonnaise. Et l'appelle à rompre enfin avec les «années Arreckx».
Etes-vous surpris par l'effondrement du score du candidat de droite, Daniel Colin?
Je suis déçu" mais je ne suis pas surpris. A Toulon, depuis que Maurice Arreckx a connu des problèmes judiciaires, les électeurs sanctionnent la droite traditionnelle à tous les scrutins. C'est une sorte de rituel. Daniel Colin est apparu, assez injustement, comme l'un des derniers partenaires d'Arreckx. D'une part le FN bénéficie du désaveu d'une droite compromise, d'autre part la gauche profite de la popularité de Jospin. Si on y ajoute les soubresauts qui ont frappé la droite, et notamment l'UDF, après les régionales, il n'y a vraiment pas de quoi être surpris.
Pour rompre avec son lourd passé, la droite varoise aurait-elle dû présenter un autre candidat?
La difficulté, c'est que Daniel Colin avait gagné le recours contre l'élection de Le Chevallier et que le scrutin a eu lieu rapidement. Il était impossible, moralement et techniquement, d'investir un autre candidat. Mais désormais, il y a une nécessité absolue qu'aucun de nos candidats soit lié au système Arreckx. C'est une certitude pour l'avenir, tout lien devra être coupé, non seulement avec la période de Maurice Arreckx, mais avec tous ceux qui por