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Libération

Chirac et Juppé, retrouvailles à Tokyo. Présence remarquée de l'ancien Premier ministre lors du voyage présidentiel.

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publié le 29 avril 1998 à 23h49

Tokyo, envoyé spécial

Un an et une semaine après la dissolution, Jacques Chirac et Alain Juppé se sont retrouvés. Ensemble, de nouveau. En public et à Tokyo. Pour l'inauguration de l'année de la France. Quel voyage. Mais quel décor. Le chef de l'Etat, en présence du prince héritier Hironomiya, de la princesse Masako et du Premier ministre Ryutaro Hashimoto, a célébré la pose de la statue de la Liberté dans la baie de Tokyo, un paysage de science-fiction digne de Batman avec sa forêt de gratte-ciel. «Depuis plus d'un siècle, les deux statues de la liberté, celle de Paris et celle de New York, (") se font face de part et d'autre de l'Atlantique ("). Aujourd'hui, en accueillant la statue de la Liberté, Tokyo entre à son tour dans ce grand dialogue d'amitié», a-t-il observé. Le principal bailleur pour un an du chef-d'oeuvre de Bartholdi, le maire de Paris Jean Tiberi, n'était pas là pour applaudir. Non parce qu'il aurait fait tache, a précisé l'entourage élyséen, mais à cause de sa phobie des avions.

En revanche, le maire de Bordeaux était bien présent. L'ancien Premier ministre avait l'intention d'aller, à la fin de la semaine, renforcer le jumelage de sa ville avec celle de Fukoka, au sud du Japon, face à la Corée. Le chef de l'Etat lui a demandé de bousculer un peu son calendrier. Arrivé lundi, Juppé s'est fait un plaisir d'être présent aux festivités d'hier. «Il y a des moments dont on se dit qu'on se souviendra toute sa vie. La statue de la Liberté marque la force de cet évé