Le Conseil économique et social (CES) aiguillonne Lionel Jospin.
Dans son rapport sur la conjoncture économique au premier semestre 1998 présenté par André Roulet, trésorier de Force ouvrière, le CES exhorte le Premier ministre à doper la croissance attendue pour cette année qui, à elle seule, ne suffira pas «à inverser sensiblement la courbe du chômage»: «Les dividendes de la croissance doivent être investis dans la croissance» et ne pas être affectés «à la seule diminution des déficits et de la dette publique». Le CES demande donc au gouvernement de soutenir la relance de l'activité dans des secteurs créateurs d'emplois, comme l'automobile ou le BTP. Alors que le prochain projet de loi contre l'exclusion fait du droit au logement l'une des ses priorités, les membres de l'assemblée sociale préconisent la mise en place d'un plan de construction de logements sociaux financés par l'épargne. L'Etat doit également, selon eux, avoir une politique d'investissement plus dynamique dans le domaine des hautes technologies. Le CES souhaite aussi que le gouvernement revienne sur la hausse de deux points de la TVA décidée «à titre provisoire» par Alain Juppé et accélère la mise en place des emplois-jeunes dans le privé. Favorable au projet de loi sur les 35 heures, les membres du CES demandent aux partenaires sociaux d'engager au plus vite des négociations sur la réduction du temps de travail afin «d'arriver à des compromis acceptables». Un avertissement qui vise en premier lieu le CNPF d