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Libération

Ile-de-France: RPR-UDF et FN se tournent autour. Stratégie, renvois d'ascenseur: chacun change d'alliances en fonction des votes.

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publié le 29 avril 1998 à 23h49

Le chaud et le froid. Depuis le milieu de semaine dernière, la

droite RPR-UDF au conseil régional d'Ile-de-France cherche à se positionner et profite du débat budgétaire pour se plonger dans les délices de l'opposition. Celle qui permet de manier la carotte et bâton, de se montrer tantôt conciliant tantôt intransigeant, de bien faire sentir à l'exécutif que sa majorité n'est que relative. La stratégie de la droite repose sur quelques principes simples: ne pas donner le sentiment de bloquer l'institution régionale pour de strictes raisons politiciennes, pratiquer une opposition catégorique dès lors que sa gestion passée est mise en cause, refuser toute mesure qui pourrait déboucher sur des hausses de la fiscalité. Pour le reste, tout est ouvert et se discute. Quitte, parfois, à donner une impression de confusion ou à franchir des lignes jaunes en votant un coup avec la gauche, un autre avec le FN; en changeant d'alliés au gré des votes et des amendements, ou en effectuant de très calculés renvois d'ascenseur. «Si un amendement FN dit qu'il y a du sel dans la mer, je peux le voter. S'il n'est pas technique mais teinté d'idéologie, pas question de le suivre. Même chose pour l'exécutif: si ses mesures vont dans le sens que nous souhaitons, nous pouvons travailler avec lui», résume Roger Karoutchi, président du groupe RPR. Avec sa majorité relative de 86 voix (sur 209), le président du conseil régional, Jean-Paul Huchon (PS), est ­ comme son prédécesseur Michel Giraud (RPR) ­ co