Menu
Libération

Les chômeurs invités à gérer les Assedic. Un amendement propose de les associer à la gestion des fonds d'indemnisation.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 avril 1998 à 23h50

Cet amendement-là va faire grincer quelques dents. «En vue d'assurer

une meilleure prise en charge des problèmes auxquels sont confrontées les personnes en situation d'exclusion», les associations de chômeurs «sont associées à la gestion des fonds sociaux des Assedic et au conseil d'administration de l'Unedic ("). Elles sont également représentées auprès de l'ANPE.» Inimaginable il y a encore quelques mois, cette proposition, qui émane de Jean Le Garrec, président de la commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale et du Parti socialiste, sera défendue lors de l'examen à l'Assemblée du projet de loi contre l'exclusion prévu le 5 mai. Rajouté à l'article 1er du texte, l'amendement - approuvé par le RPR Yves Fromion, l'UDF Pierre Cardo et le communiste Georges Hage - risque fort de contrarier les syndicats «traditionnels», en particulier la CFDT et FO, hostiles à la présence des associations de chômeurs à la table d'organismes paritaires tels que l'Unedic (régime d'assurance chômage). Sollicitée par Martine Aubry, Nicole Notat a déjà répondu sèchement à la question. Le 17 mars, la présidente de l'Unedic écrivait à la ministre de l'Emploi: «Le conseil d'administration de l'Unedic, ainsi que les partenaires sociaux, ont déjà rappelé, à plusieurs reprises, qu'il appartenait aux organisations syndicales de salariés représentatives (") de défendre les intérêts des salariés, en activité ou privés d'emploi.» La commission des affaires sociales, qui examine depuis hier le v